Fiches détaillées

Les embarcations de transport

Les trafics commerciaux qui concernent le territoire de Cornus sont attestés par la présence d'images relatives à des bateaux de transport qui accostaient au Korakodes Portus, aux épaves retrouvées dans le golfe et aux objets manufacturés d'importation récupérés durant les fouilles. La fonction primaire de ces embarcations commerciales était de transporter des marchandises disposées de façon régulière, en optimisant l'espace de la cale spacieuse (cf. fig. 1).

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Fig. 1 - Bateau romain d'Albenga (http://www.guidopicchetti.it/articoli_pubbl/Il%20Subacqueo/SBC_8812_Lanil.htm).

Par exemple, le cimetière de Columbaris a restitué une tabula epigraphica du Ve siècle qui se trouvait sans doute sur la plaque qui recouvrait un sarcophage. Un bateau de marchandises de la tradition romaine, utilisé sans modifications au niveau de la forme, entre l'Antiquité tardive et le Haut Moyen-Âge est incisé à gauche l'inscription (fig. 2).

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Fig. 2 - Reproduction graphique du navire de transport (MASTINO 1984 p. 148, fig. 22).

Le bateau présente une coque allongée, une quille plate, un arbre (fusum) avec une voile carrée déployée (l'acatus classique) et deux larges rames rectangulaires. En revanche, les carrés de la voile indiquent en revanche le réseau destiné à son enroulement.

Un deuxième objet provient du même cimetière : il s'agit d'un fragment d'objet en terre cuite sur lequel est gravée une embarcation ayant les mêmes traits (fig. 3).

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Fig. 3 - Tuile provenant de Cornus avec bateau gravé et reproduction graphique (SPANU 2002, p. 284, fig. 2-3).

 

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Fig. 4 - Rome, Domus Tiberiana : gravure avec bateau et agrandissement de l'inscription sur la muraille (ZUCCA 2000, p. 1131, fig. 7).
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Fig. 5 - Ostie, Forum des Corporations : revêtement de sol en mosaïque des « navicularii Turritani », c'est-à-dire des armateurs et des commerçants de PortoTorres (http://www.archeo.it/mediagallery/fotogallery/1590).


Les images analogues retrouvées en Sardaigne ou concernant l'île (fig. 4-5) représentent toutes des embarcations de transport, à l'exception de la tuile découverte dans le Palais du Roi Barbare de Porto Torres, où l'on a reconnu un bateau militaire à vingt-et-une rames.

La découverte de nombreuses embarcations et de leur chargement (par exemple des amphores) devant les côtes orientales de Sardaigne atteste l'existence de routes commerciales provenant de la péninsule Ibérique (fig. 6) en direction des ports du centre de la péninsule italique, qui prévoyaient des escales intermédiaires dont les ports sardes.

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Fig. 6 - Amphores ibériques de type Almagro 51 C et dessins (http://amphorae.icac.cat/tipol/view/75).

 

Bibliografia

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  • M. I. MARCHETTI, F. R. STASOLLA, Le anfore, in A. M. GIUNTELLA (a cura di), Cornus I. 2. L'area cimiteriale orientale. I materiali = Mediterraneo tardoantico e medievale, 13. 2, Oristano 2000, pp. 305-339.
    A. MASTINO, Cornus nella storia degli studi con un catalogo delle iscrizioni rinvenute nel territorio del comune di Cuglieri, Cagliari 1984, pp. 82, 84, 148.
  • D. SALVI, Macine e vetro nel relitto di Su Pallosu (San Vero Milis, Oristano), in A. MASTINO, P.G. SPANU, R. ZUCCA (a cura di), Tharros Felix 2, Roma 2006, pp. 155-163.
  • E. SECHI, Il relitto di Sa Tonnara-A, in A. MASTINO, P.G. SPANU, R. ZUCCA (a cura di), Tharros Felix 2, Roma 2006, pp. 164-180.
  • P. G. SPANU, Le navi di Cornus, in P. G. SPANU (a cura di), con la collaborazione di M. C. OPPO e A. BONINU, Insulae Christi. Il cristianesimo primitivo in Sardegna, Corsica e Baleari = Mediterraneo tardoantico e medievale. Scavi e ricerche 16, Oristano 2002, pp. 281-288.
  • P. G. SPANU, Il relitto tardo-antico di Mandriola-A, in A. MASTINO, P.G. SPANU, R. ZUCCA (a cura di), Tharros Felix 2, Roma 2006, pp. 181-196.
  • F. R. STASOLLA, Anfore orientali e iberiche, in M. I. MARCHETTI, F. R. STASOLLA, Le anfore, in A. M. GIUNTELLA (a cura di), Cornus I. 2. L'area cimiteriale orientale. I materiali = Mediterraneo tardoantico e medievale, 13. 2, Oristano 2000, pp. 305-339.
  • R. ZUCCA, Inscriptiones parietariae Sardiniae in G. PACI (a cura di), Epigrafai. Miscellanea in onore di Lidio Gasperini, Tivoli 2000, pp. 1119-1132.

 

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