Dans le cercle périmétral de chaque tombe de Li Muri (fig. 1, 2), ou à proximité de ces dernières, se trouvait un menhir (terme breton indiquant une pierre (monolithe) de différentes formes, très souvent allongée), planté verticalement dans le terrain pour marquer, à l'époque prénuragique (période allant du VIe millénaire av. J.-C. à la fin du IIIe millénaire av. J.-C.), des lieux ou des monuments ayant une fonction cultuelle et ou funéraire.

Fig. 1, 2 - Menhir de la nécropole de Li Muri (photo Unicity S.p.A.).

À proximité des tombes, deux autres menhirs aniconiques se faisant face, différant par la forme et les dimensions, représentent, selon Angela Antona, les deux principes vitaux masculin et féminin.

Le menhir qui distingue la tombe n° 5 a été placé à l'extérieur du tumulus, à droite de l'entrée, dans une position légèrement inclinée aujourd'hui, au centre d'un espace rectangulaire délimité par une série de petites dalles plantées dans le terrain (fig. 3).

Fig. 3 - Reproduction de la tombe n° 5 de la nécropole de Li Muri (photo Unicity S.p.A.).

Les premiers menhirs apparaissent en Sardaigne au Néolithique Récent (Culture d'Ozieri).

Dans la tombe à ciste avec tumulus de La Macciunitta, toujours dans les campagnes d'Arzachena, un menhir oblong, aujourd'hui renversé, se dressait parmi les pierres de la base du tumulus.