Le Château de la Fava était entouré par trois murs d'enceinte, qui délimitaient trois espaces dont le dernier, au sommet de la colline, constituait la soi-disant « place d'armes », c'est-à-dire le lieu où se réunissaient les troupes et où l'on positionnait les gardes et les machines de guerre pour défendre le donjon. Un portail, précédé d'une série de marches creusées dans la roche, permettait d'accéder à ce grand espace ouvert au centre duquel on aperçoit encore la haute tour à plan carré (fig. 1).

Fig. 1 - Reconstruction du château de la Fava avec l'indication de la place d'armes (réélaboration de M. G. Arru, reconstruction d'Unicity S.p.A.).

À l'intérieur de la place d'armes étaient alignées trois citernes pour la récupération de l'eau de pluie (dont les dimensions variaient de 4x5 mètres à 4x10 mètres) qui, en cas de siège prolongé de la part de l'ennemi, garantissaient l'approvisionnement en eau du Château de la Fava. Sur les côtés de la place se situaient également d'autres structures, probablement des entrepôts ou des étables, parfaitement englobés à l'intérieur des murs d'enceinte, selon les modèles de construction du XIIIe siècle. Il ne reste que quelques vestiges de ces constructions, comme des crêtes de remparts qui en identifient le périmètre. Les citernes étaient vraisemblablement munies d'une couverture avec une voûte en berceau (fig. 2-4).

Fig. 2 - Détail des crêtes des murs qui définissent les structures de la place d'armes (photo E. Dirminti).

Fig. 3 - Plan du Château de la Fava (FOIS, 1992 fig. 204a).

Fig. 4 - Section du Château de la Fava ; on aperçoit les couvertures voûtées des citernes (FOIS, 1992 fig. 204c).