Site archéologique de Tharros
- Époque Phénicienne-Carthaginoise - Époque Romaine, IXe s. av. J.-C. - VIIe siècle ap. J.-C.
La ville de Tharros se trouve sur la péninsule de Capo San Marco qui, avec pointe opposée de Capo Frasca, forme le vaste golfe d'Oristano, appelé localement Mer morte.
Le centre urbain s’étend justement le long de la côte orientale de la péninsule donnant sur la « mer morte », situé sur les pentes des relevés de Su Muru Mannu et de la Tour San Giovanni, qui le protègent en partie du fort mistral (fig. 1-2).
Les vestiges de la ville n’ont été que partiellement déterrés, la reconstruction de la jonction du centre urbain est donc manquante en certains points, notamment pour les périodes les plus anciennes ; ceux-ci sont en effet en partie recouverts, en partie détruits par les constructions suivantes. La période de vie plus tardive de la ville, d’époque byzantine, est assez peu documentée en raison de l’extrême modestie des structures, très peu conservées. Ce qui reste suffit en tout cas pour restituer l'image de la ville ou, mieux, les images des différentes villes qui se sont succédé dans le temps.
La péninsule de Capo San Marco a été fréquentée et habitée à l’époque nuragique en laissant les traces d'habitations remontant à l'âge du Bronze Moyen, entre 1600 et 1300 av. J.-C., dont l'une est située dans la partie la plus haute de la colline de Su Muru Mannu, sous le tophet phénicien-punique, et a fait l’objet de fouilles d’études. Il s’agit d’un petit nombre de cabanes circulaires, indépendantes ou groupées autour d’une cour, mais l’existence d’un nuraghe n’est pas certaine (fig. 3-4).
Les matériels trouvés sur place permettent de dater uniquement les périodes initiales du village nuragique, puisque l'implantation du tophet punique successif a mené à la destruction des derniers niveaux de vie, mais de nombreux fragments de céramiques retrouvés disséminés dans la zone permettent d’affirmer que la vie du village s’est poursuivie au moins jusqu'au VIIIe siècle av. J.-C.
La portion de territoire où se situe Tharros a été au centre de contacts très précoces avec le monde extérieur à l’île, pour toute une série de raisons. L’une des principales est l’évolution des vents et des courants marins, qui font que la route de retour de la péninsule ibérique vers l’Orient touche les îles Baléares et arrive exactement à la hauteur du Golfe d’Oristano. Les bateaux trouvaient ici un accès protégé, avec un arrière-pays riche en ressources et densément peuplé ; une situation par conséquent très favorable pour les relations et les échanges commerciaux.
L’escale principale, devenue ensuite port et qui n’a été identifiée que récemment, était située dans la lagune de Mistras (fig. 5), à un peu plus de trois kilomètres au Nord-est de Tharros.
L’époque de la naissance de Tharros en tant que véritable centre urbain n’a pas encore été identifiée avec précision. La présence de populations proche-orientales, principalement phéniciennes, est fréquemment attestée depuis le VIIIe siècle av. J.-C., mais il semble possible de reconnaître un type de fréquentation qui prévoyait l’allocation de crédits aux nouveaux arrivants après des communautés locales, sans la création de nouvelles habitations.
Selon les nouvelles recherches, notamment dans les nécropoles méridionale et septentrionale, et la révision des anciennes données, la naissance de la ville phénicienne de Tharros a été ramenée aux dernières décennies du VIIe siècle av. J.-C.
Il ne reste rien de ce centre, dévasté et enseveli sous les massives interventions d’urbanisme successives, et les uniques témoignages viennent des deux centres de nécropoles, surtout le septentrional, cependant presque entièrement dévastés par les fouilles du XIXe (fig. 6-7).
La présence d’objets non originaires de l'île, orientaux, étrusques et grecs aussi bien dans les tombes que dans l'arrière-pays au sens le plus large du terme, nous donne l’image d’un centre d’une certaine importance.
Une importance qui augmente nettement à l'âge punique suivant, dont nous possédons une bonne documentation.
Il convient de dire que les centres de la ville jusqu’ici étudiés (bien qu'incomplètement) avec les fouilles se distinguent en deux principaux secteurs : A) la colline de Su Muru Mannu et B) la partie au pied des collines de Su Muru Mannu et San Giovanni ; il existe entre les deux des îlots d’habitations et de bâtiments publics délimités par le système de voirie d’époque romaine, qui reste à mettre à jour (fig. 8).
En commençant par la colline de Su Muru Mannu, on rencontre l'ouvrage de fortification le mieux conservé de Sardaigne. Le sommet du relevé est en effet entouré d'une muraille conservée sur les côtés occidental et septentrional. La structure est imposante, construite en gros blocs irréguliers de basalte superposés à sec, et a fait l'objet par le passé de travaux d'aménagement de restructuration (fig. 9). Sur le côté occidental, où l’on peut voir aussi une idée décorative avec l’insertion de blocs réguliers en grès clair, s’ouvrait une poterne (fig. 10) condamnée
autour de 50 av. J.-C. Devant ce mur un autre se dresse, construit selon la même technique, et forme avec le précédent un long fossé (fig. 11). Cette fortification était précédemment estimée d’époque punique, mais les recherches plus récentes poussent à dire que l’aspect actuel est un aménagement d'époque républicaine romaine du IIe siècle av. J.-C.
Les motifs ayant conduit à un ouvrage de cette importance n’existant plus, le fossé perd sa fonction et sera partiellement comblé juste après la moitié du Ier siècle av. J.-C. Devant la poterne, une petite chambre funéraire a été construite et le fossé a été occupé par une nécropole romaine de la première époque impériale, constituée essentiellement de tombes semi-cylindriques (fig. 12-13).
L’espace derrière le mur de fortification, où se trouvait le village nuragique, a été occupé à l’époque phénicienne et punique pour les dépôts du tophet. Celui-ci, dépourvu d’ouvrages structurels, prévoyait le dépôt d’urnes avec les cendres des défunts incinérés (fig. 14) et la pose de stèles sculptées. A l’époque romaine, cette zone était le lieu de constructions de nature imprécise et de nombreuses stèles ont été réutilisées pour former le soubassement d'un édifice (fig. 15).
Immédiatement au sud du tophet s’étend un terrain non bâti, autrefois lié à l’accès à la ville par les murs d'enceinte, aujourd'hui reconnu comme un petit amphithéâtre à l'origine entouré de terrasses en terre.
Sur les pentes méridionales de la colline de Su Muru Mannu, les vestiges romains commencent à apparaître de façon très claire. Deux grandes routes, pavées de basalte et pourvues d’un égout central qui recevait les écoulements des habitations voisines (fig. 16) divisent la zone en trois grands îlots. Ceux-ci n’ont pas encore été sondés par des fouilles, mais l'on reconnaît des habitations dans la partie la plus haute, et des bâtiments publics, dont sûrement une structure thermale (fig. 17) dans la zone la plus basse.
Le système de voierie d’époque romaine, datable de la pleine époque impériale, découpe le tissu urbain de la ville en zones bien définies, en formant au centre un grand triangle occupé côté mer par des structures publiques à caractère sacré, côté colline par des habitations (fig. 18).
Le sommet nord-ouest de ce triangle est formé par une place, occupée au centre par le soubassement d’un petit bâtiment, probablement un édicule sacré, sur lequel donne le castellum aquae de la ville. Il s’agissait-là d’une grande citerne qui recevait l’eau de l’aqueduc, et présentant sur le devant une fontaine publique (fig. 19-20).
L’îlot triangulaire contient, rappelons-le, des édifices sacrés dont le Temple des demi-colonnes, d’époque punique (fig. 21), qui doit son nom aux côtés longs rythmés de
demi-colonnes sculptées en relief dans la roche du soubassement (fig. 22). Toute la structure, au IIe apr. J.-C. a été recouverte et touchée par d'autres constructions qui n'existent plus aujourd'hui.
À côté de l’édifice, un espace apparemment vide est entouré sur trois côtés de la roche naturelle découpée, ouvert vers la route, défini par l'archéologue Gennaro Pesce de « temple de type sémitique » en raison de son plan particulier. Les fondations et les restes de murs de deux petites salles sacrées ont été trouvés, avec des traces de sols en mosaïque, datables du IIIe siècle apr. J.-C., entourés d’un couloir non dallé (fig. 23-24).
Sur le côté opposé de la route se dressent les vestiges d’une probable structure d’un temple construit dans la deuxième moitié du Ier siècle av. J.-C. au-dessus d'un podium de grands blocs, reconstitué comme un temple à quatre colonnes sur le devant ; les deux colonnes visibles actuellement sont des reconstructions d’époque contemporaine (fig. 25-26).
Nous sommes au cœur du centre urbain de la Tharros romaine, où se concentrent les principaux édifices publics. Sur le côté mer, au-delà du temple précédemment décrit se trouve, plus au nord, juste à côté de la rive, un grand édifice thermal mal conservé, dit « Thermes n°1 » (fig. 27-28).
Cet édifice a fait l'objet au fil du temps de restructurations et réaménagements, mais à l'époque des fouilles, on distinguait encore facilement les espaces chauffés, alors que les lieux destinés aux bains froids étaient déjà très endommagés (fig. 29-30).
A l’époque romaine tardive, la partie septentrionale des thermes a été englobée dans une basilique paléochrétienne, dont il reste les fonts baptismaux de forme hexagonale, datable entre le Ve et le VIe siècle apr. J.-C. (fig. 31).
La zone publique de la ville romaine continue ensuite vers le sud, où se trouve un autre édifice thermal, mieux conservé, dénommé Thermes de Convento Vecchio (fig. 32). Le nom vient peut-être d’une utilisation tardive des structures en tant que centre d’accueil de moines, dont la seule trace est une tombe d'époque byzantine retrouvée dans le sas d'accès servant de vestiaire (fig. 33).
Il manque à l’édifice une partie de son secteur oriental, érodé par la mer, mais une bonne élévation est restée et permet d'en apprécier l'évolution planimétrique avec le parcours typique des thermes : vestiaires, salle pour bains froids et un sas de passage pour les espaces chauffés (fig. 34-35).
Cet édifice a été construit peu après 200 apr. J.-C., période de grande ferveur de nouvelles constructions pour les villes romaines de Sardaigne.
En amont des thermes de Convento Vecchio se trouvent le versant de la colline San Giovanni, concernée à l'époque punique tardive et romaine par des interventions de construction significatives (fig. 36-37).
Entre le IIIe et le Iie siècle av. J.-C., un grand escalier a été créé, dont il reste peu de choses actuellement ; il menait à un petit temple avec des arcades dénommé temple K, dont provenaient les corniches architecturales retrouvées au pied du versant (fig. 38 - 39).
À l’époque romaine impériale, entre le IIe et le IIIe siècle apr. J.-C., la structure a été fortement remaniée. Les arcades ont été divisées en pièces, l’entrée du temple a été fermée et la restructuration a utilisé des matériaux du premier édifice, dont les restes d’une inscription punique.
La zone restante de Tharros est occupée par les habitations d’époque romaine et romaine tardive, desquelles les travaux d’aménagement et adaptation, réalisés déjà à l'époque antique, compliquent la définition précise (fig. 40-42).
On apprécie la division précise de la ville en « quartiers », séparés par des rues dallées qui partent des voies principales, elles aussi pourvues d’un efficace système d’égout (fig. 43).
Les habitations, en raison aussi de la situation altimétrique très variée du site (fig. 44), ont des plans différents (fig. 45-46) et sont pour la plupart pourvues d’un deuxième étage ou d'une mezzanine.
L’approvisionnement en eau était assuré par un système complexe de citernes qui recueillaient l’eau de pluie (fig. 47) et de puits (fig. 48) qui prélevaient dans les nappes phréatiques.
La longue existence de Tharros est bien attestée dans les mutations d’utilisation des structures de logement, dont certaines présentent les traces du passage de tissu urbain de lieu de vie citadin à environnement productif lié à l’agriculture (fig. 49), comme le montrent les meules pour la mouture des céréales, qui constituaient une source principale d’alimentation.
La période vandale voit aussi la restructuration du quartier public sur les rives du Golfe d'Oristano, avec la création d'un édifice de culte dans la zone des thermes n°2, et vraisemblablement d’un couvent dans la zone des thermes de Convento Vecchio.
À l’époque byzantine, le centre urbain entre dans un déclin qui le mènera peu à peu à disparaître, même si un quai maritime, à localisation incertaine, reste en usage au Moyen-âge.
La fréquentation de la zone au Moyen-âge est certaine, comme en témoigne l’église San Giovanni di Sinis, dont la première construction remonte au VI-VIIe siècle apr. J.-C. (fig. 50-52), et fut restructurée au XIe siècle. Le lieu de culte se trouve dans l'arrière-pays par rapport à Tharros, décalé d’un peu plus de 500 mètres au Nord des fortifications de Su Muru Mannu, et y réplique un type de logements religieux analogues, comme l’église Sant'Efisio à Pula, juste à côté de la ville de Nora (fig. 53).
Même si la vie s’était alors déplacée en d’autres lieux, le territoire était exposé aux incursions des pirates sarrasins, et le roi d’Espagne Philippe II, dans le cadre des interventions pour la protection de l’île, fît construire la Tour San Giovanni, qui domine encore le site de nos jours (fig. 54). Nous ne connaissons pas la date précise de la construction, mais la tour est mentionnée dans des documents à partir de 1591.
D’autres témoignages de la ville de Tharros nous sont fournis par les nécropoles phéniciennes et puniques, situées au nord et au sud du centre d’habitations. Le noyau le plus ancien semble le septentrional (fig. 55-56), situé sur la berge occidentale du promontoire, centre d’habitations actuel de San Giovanni di Sinis, où ont été trouvées des tombes puniques en caisson et des tombes phéniciennes à incinération (fig. 57).
La nécropole méridionale est celle qui a le plus souffert des dégradations du XIXe, et est constituée essentiellement de tombes d’époque punique (V-IIIe siècle av. J.-C.) hypogéiques, à accès en fosse, souvent caractérisé par la présence d'escaliers hauts et étroits le long d'un mur (fig. 58-60).
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