Le temple d'Astarte
Le temple (ou sanctuaire) d'Astarte, dont la dernière phase de vie date probablement de la période comprise entre le IIIe et le IIe siècle av. J.-C., se trouve immédiatement après l'entrée de l'acropole (fig. 1-2).
Il compte plusieurs salles liées au culte et un proche bassin, aujourd'hui enseveli (fig. 4-5).
C'est dans une des chambres centrales du temple, construit sur le monument nuragique précédent dont on distingue encore une partie de la maçonnerie curviligne, et qui avait été utilisée entre le Ve et le IIe siècle avant notre ère, que l'on retrouva la fameuse petite statue, que les Romains avaient continué à vénérer.
La statue d'Astarte (fig. 3), la déesse phénicienne des valeurs astrales, liée à l'amour et à la guérison et définissant le culte du monument, date au moins du VIIe siècle av. J.-C.
Les traces du monument nuragique précédent, qui avait peut-être des fonctions sacrées, décrivent un bâtiment qui pourrait remonter, du moins en ce qui concerne l'usage cultuel suggéré par les découvertes, entre le huitième et le sixième siècle av. J.-C., avant la conquête de Carthage : à ce propos, la statuette en bronze phénicienne illustrant une libation effectuée avec une cruche analogue aux exemplaires nuragiques de type askoïde est très intéressante (fig. 6).
Bibliografia
- P. BARTOLONI, Monte Sirai, Sassari.
- A.M. BISI, Le origini della statuaria nel mondo coloniale fenicio (Per una riconsiderazione della 'Astarte' di Monte Sirai), Anales de la Univesidad de Cádiz, 03-04 (1986), pp. 107-121.
- C. BONNET, Astarté. Dossier documentaire et perspectives historiques, Roma 1996.
- M. GUIRGUIS, Monte Sirai 1963-2013 mezzo secolo di indagini archeologiche, Sassari.
- E. LIPINSKI, Dieux et déesses de l’univers phénicien et punique, Leuven, pp. 128-153;
- M. G. AMADASI GUZZO, Monte Sirai - II. Rapporto preliminare della missione archeologica dell'Università di Roma e della Soprintendenza alle antichità di Cagliari (Studi Semitici, 14), Roma 1965.
- S. MOSCATI (a cura di), I Fenici (Palazzo Grassi, Venezia. Catalogo della Mostra), Bompiani